mercredi 12 mars 2008

UN PAVE DANS LE MARAIS en 2002

1h30 A.M..: Nuit du 21 du mois d'Août 2002, rue Ferdinand Duval dans le Marais.


A ce moment calme de la nuit, les lumières des révervères nous envoient des reflets dorés en nous faisant sentir l'envoûtement de l'heure tragi-comique de "Paris by Night".


Un peu plus loin de la devanture de ma Galerie, un chat noire et blanc se promène, renifland ici et là, peut-être à la recherche d'une souris vagabonde, maîtresse ou âme perdu. Tout de suit, je fais un rapport entre lui et mon chat empaillé dans la vitrine. Je décide de les filmer en les rapprochant comme la vie.



Gros plan sur mon chat desséche, mon objectif se promène de son visage aux objets hétéroclites et dissuasifs de ma vitrine et au chat vivant. Zoom sur son visage et travellin au fond de la rue, vers Goldenberg. Retour vers la vitrine en finissant la séquence sur le chat "Piaf". Coupez !... On est dans le calme, très calme de la nuit brutal parisienne. Une chaleur humide avec une certaine odeur du Marais se répand partout envahissant nos âmes et pensées.


4H Du matin Un cri d'alarme me réveille. Je couche en haut dans la chambre côté arrière-boutique, ma fille Marielle aussi et mon fils Pablo en bas dans l'atelier. Je rêvais d'hommes s'affrontant à moi, menaçants... rien à foutre, je n'avais pas peur.
Soudant un fort coup dans la vitrine de la Galerie, on essaya de comprendre l'incompréhensible: qui pourrait agir ainsi avec tant de violence et de lâcheté?


Pablo et moi, en écartant un peu le rideau de la porte, nous regardons la rue. Personne!... Brusquement, une ombre surgit du côté gauche et frappa la vitre avec un objet contondant et une terrible fureur. Sous le choc et tout énervé, je me précipite sur le téléphon et j'appelle la police? Enfin quelques minutes des policiers en civil se présentent. Rapidement, je racont "la movida, alors, en se postant, ils attendent le retour du vandale.


Nous attendons aussi sans beaucoup d'espoire. On voit un des policiers de l'autre côté de la rue, je lui faits signe. Il me répond qu'ils suivent un individu au fond de la rue. Je regard et je l'aperçois près du, resto Goldenberg. Une triste figure amorphe et sans aucum rayonnement de l'Homo Sapiens.


A présent, les trois planqués derrière le rideau de la porte de la Galerie, le coeur battant attendent dans l'incertitude.


Coup de théâtre. Le rideau de chaire se lève...


Côté gauche une ombre. Une ombre collée au mur. Ma caméra DVC et moi ne faison qu'un. Main sur la détente, prêt à tirer, je suis dans un état second, la gorge sèche, mon mental s'envole... Je suis en 1954 avec mes copains, ma bande et je suis le chef, pantalon cout, pantalon de velours noire et foulard assorti sur ma tête, à la manière
des pirates, et des espadrilles lacées pour mieux courir et grimper aux murs.


Soudain l'ombre bouge et se plante au milieu de la rue, un pavé dans la main...
le temps d'un éclair...J'appuie sur le déclencheur de ma caméra, elle bouge aussi. La vitre éclate sous l'impact avec un bruit de tonerre! J'ouvre la porte et saute à l'extérieur, caméra au poing en criant...


Personne!...


J'aperçois un policier en civil au fond de la rue, il ne s'est pas échappé par là. Je le cherche ici et là, derrière les voitures, rien... Je ne comprends pas, il s'est envolé. Je commence à désesperer quand soudain, du côte du Roi de Sicile,deux des policiers ramnènt le vandale menottes dans le dos. Je veux le frapper sous l'effet de la fureur mais les policiers m'en empêchet, ce n'était pas ça que je voulais. Mais ultime geste d'impuissance.


Je me précipite sur lui qui est à terre, mains derrière le dos et je l'interroge: pourquoi t'as fait ça? Je ne te connais pas! mais j'ai la sensation que son visage ne m'est pas inconnu. J'ai l'impression qu'il a déjà trâiné autour de ma Galerie et ce depuis longtemps. Je souffre depuis quelques années de harcèlements envers mon espace vital: arrachage des barreaux de la fenêtre côté cour vers minuit, coups dans la fenêtre de ma chambre à 1h30 du matin, sur la devanture de la Galerie et j'en passe...


Il chuchote, JE NE PEUX PAS PARLER! JE NE PEU PAS PARLER!!... c'est le propietaire qui m'a envoyé! et il a ricané.


Je fais ma déclaration au poste de police, je ne suis pas fatigué, juste un peu euphorique. J'ai compris!


Au proces il a payé, c'est tout!


En début de après-midi, Mariella et moi accompagnons Pablo à l'aéroport. Il part pour Majorque, il rentre chez lui après avoir passé deux semaines avec nous. deux semaines inobliables avec mon file Pablo.


Quand le Boing décolla, je vis une étoie resplendissant dans le ciel en plein jour. On l'appelle Soleil.


Miguel Amate

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